Jean-Claude Sardou

Jean-Claude Sardou est un peintre impressionniste.



Catégories :

Peintre français - Peintre impressionniste - Impressionnisme - Naissance en 1905 - Décès en 1967

Jean-Claude Sardou (1905-1967) est un peintre impressionniste.

Biographie

Élevé dans une maison bourgeoise aux goûts classiques. Son père le Dr. Gaston Sardou, célèbre climatologue de Nice, le voit déjà médecin. Mais, l'éveil pragmatique de JC. est moins intellectuel que spatial. Particulièrement tôt et plus intensément que son père, peintre amateur, il agence objets et couleurs. Il excelle en réalisations manuelles. Pionnier, il construira sa caravane tractée qui le suivra dans toute la France. A 19 ans, il réalise quelques sculptures sur bois dont la maturité et l'aboutissement préfigurent l'artiste impressionniste. Voyages faisant, il fait la connaissance de Claudine Paget, «Tanagra parisienne», désormais son égérie et compagne. Leur équipement extravagant sillonne la France avec l'insouciance et l'appétit artistiques de touristes insatiables. JC. peint en extérieur. Son référent de l'époque est Courbet. Son meilleur public est Claudine. Il vendent peu, donnent énormément, troquent quelquefois. JC. devient un peintre boulimique, en 1935 il fera plus de 80 toiles et tout autant de lavis et aquarelles. La Bretagne et la Provence sont ses terrains de prédilection qu'il arpente vêtu de ses éternels pantalons-golf velours, blouson serré à la taille et chapeau colonial délavé. Il brosse les paysages d'un geste sûr et inventif, «C'est du Monet» dira fréquemment Claudine. Le peintre insatisfait, détruit ou repeint incessamment la moitié de ses toiles. Puis, son art s'infléchit, devient intuitif, impératif, intrépide. Ebauché au fusain, apprêté d'aplats de contraste finis au couteau. Moins de détours, moins de contours, les couleurs s'éclairent, la matière s'épaissit, insensiblement, JC. Sardou rejoint les impressionnistes. Matisse vieillissant suivra sa progression avec intérêt et forces conseils.

La guerre sédentarise le couple. Ils sont à Simiane-la-Rotonde, non loin du mont Ventoux. Le paysage aride et lumineux s'impose au peintre. Il défit les perspectives par touche de couleurs successives pour imprimer à chaque toile l'alinéa de la symphonie impressionniste qu'il compose.

Jean-Claude Sardou ne quittera plus la Provence de lumière. Il y fera des connaissances, une clientèle, un cercle d'admirateurs. Claudine ayant réalisé une partie de son héritage achètera une fermette qu'ils aménageront avec grand soin et souci d'y bien recevoir les amis. Désormais JC Sardou a une adresse et un atelier : «Le Gubian, Revest-des-Brousses, Basses-Alpes», entre Luberon et Ventoux, au beau milieu de «la Provence de Giono».

Jean-Claude Sardou est d'un commerce agréable. Sa culture musicale et artistique lui vaut la considération de ses admirateurs. La pétulance et finesse de Claudine ajoutant au plaisir et confort de leur atelier, l'artiste reçoit et vend ses œuvres chez lui. Quoique JC. Sardou expose peu, sa notoriété l'a associé à la Grande Exposition des maîtres contemporains de 1955 patronnée par le Maréchal Juin au château de la Jansonne, avec en tête d'affiche : Picasso, Derain, Van Dongen, Vlaminck, mais également : Cocteau, Brayer, Klein, Worms, entre autres... Sardou était consacré parmi la quarantaine d'artistes contemporains des années 1950.

Le couple Sardou aime flâner en Bretagne et déployer où bon leur semble, leur caravane pliante tractée par leur 2CV, mais les ressources y suffisent à peine. C'est tandis que sous l'impulsion de Giono, Marie Mauron et quelques autres, ils créent une «amicale» qui leur assurera un revenu mensuel. L'amicale compte bientôt une centaine de membres, il faut par conséquent apporter une centaine de toiles par an. Dès 1953 les créations de JC. Sardou prennent alors une allure plus libre et plus lumineuse. Le peintre crée des séries : les symphonies, les collines, les lavandes, .... Chaque année, les membres viennent choisir une œuvre et réclament un portrait ; invariablement JC. Sardou refuse. Les quelques portraits remarquables de JC. Sardou restent des œuvres spontanées ou d'inspiration.

La période sédentaire marque une césure entre le Monet d'avant et le Sardou selon. En 1947, il rentre d'Algérie avec quelques toiles saisissantes et pures où s'expriment l'originalité du terroir et la touche du peintre. Désormais, chaque point de la toile est une œuvre en soit. Au matin JC Sardou va sur le terrain, choisit ses formes, applique les couleurs de transparence, rehausse des éléments de contraste et l'après-midi termine en atelier les trois ou quatre toiles qui sèchent par fines retouches.

Sa vie sociale a changé aussi. Finis les folies parisiennes ou niçoises, les joyeux drilles de l'oisiveté, les insouciantes dépenses. Claudine fait de son mieux pour armer le foyer tout en laissant au peintre les outils de son inspiration. La Provence est alors le sanctuaire de quelques penseurs et artistes volontaires et visionnaires. Ils fraternisent avec Lucien Jacques qui retourne fréquemment à St. Paul de Vence où il lui fait connaître ses amis peintres et cinéastes ; mais désormais, JC. Sardou préfère le calme de sa Provence rustique. Son cercle d'amis et d'admirateurs plus ou moins célèbres, s'agrandit et s'étoffe autour du Gubian : Marie Mauron, Giono, l'abbé Martel, les femmes diplômées aixoises avec Marguerite de Sænger, le poète Depierris, Buffet à ses débuts, Braque, Fiorio, Trabuc, Malaval, et tant d'autres. Cette période de grande solidarité fut aussi agrémenté d'industriels éclairés, mécènes et assidus au convivial atelier du Gubian.

JC. Sardou est fauché en plein essor le 1er décembre 1967 d'un accident cérébral tandis qu'il aménageait le chemin d'accès à sa fermette. Il rejoignit la terre qu'il avait tant aimée et nous légua ses œuvres passées à la décrire. «L'âme de cette terre sobre, austère et pure flotte autour de ces toiles» rédigé Marie Mauron,

Claudine Sardou survécut 20 ans à JC Sardou ils sont actuellement, inhumés ensembles au cimetière de Revest-des-Brousses

Quel plus bel hommage au peintre, que les textes que Giono apposa à deux albums de lavis d'une extrême sobriété, commentaires lapidaires tout autant qu'émouvants. «Secret ! Il en faut peu : Trois pins légèrement d'herbe et en particulier, du sable pour boire les larmes de joie et de détresse»

Recherche sur Google Images :



"Jean-François Dumais"

L'image ci-contre est extraite du site ismer.uqar.ca

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (362 x 458 - 42 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Sardou.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 22/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu