Jean-Léon Gérôme
Jean-Léon Gérôme, né à Vesoul en Haute-Saône le 11 mai 1824 et mort à Paris le 10 janvier 1904, était un peintre et sculpteur français membre de l'Académie des beaux-arts.
Catégories :
Peintre académique français - Peintre d'histoire - Sculpteur français du XIXe siècle - Académie des Beaux-Arts - Naissance en 1824 - Décès en 1904 - Naissance à Vesoul - Peintre Franc-Comtois
Jean-Léon Gérôme | |
Jean-Léon Gérôme | |
Naissance | 11 mai 1824 Vesoul |
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Décès | 10 janvier 1904 Paris |
Nationalité | France |
Activité (s) | Peintre |
Maître | Paul Delaroche, Charles Gleyre |
Élèves | (voir en bas) |
Mouvement artistique | Néoclassique |
Jean-Léon Gérôme, né à Vesoul en Haute-Saône le 11 mai 1824 et mort à Paris le 10 janvier 1904, était un peintre et sculpteur français membre de l'Académie des beaux-arts (fauteuil 3).
Emblématique de la peinture académique du Second Empire, Gérôme est quelquefois qualifié de peintre pompier. Il représenta fréquemment des scènes orientales mais aussi des thèmes chers aux néoclassiques.
La vie et l'œuvre
Jean-Léon Gérôme se rendit à Paris en 1841 et fut élève de Paul Delaroche, qu'il accompagna en Italie en 1844-1845. À son retour, il se fit connaître au Salon de 1846 par son Combat de coqs, toile qui déjà illustre son souci du détail authentique et pour laquelle il reçut la médaille d'or. Puis il changea de genre et exposa : La Vierge, L'enfant Jésus et St-Jean, et , comme pendant : Anacréon, Bacchus et l'Amour. Gérôme obtint en 1848 une deuxième médaille. Il réalisa ensuite : Bacchus et l'Amour ivres, Intérieur grec et Souvenir d'Italie (1851), Vue de Pæstum (1852), Idylle (1853).
Gérôme fit des excursions en Turquie, sur les bords du Danube en 1854 et en Égypte en 1857, tout en remplissant ses carnets de nombreux dessins. En 1855, il envoya à l'Exposition Universelle Pifferaro, Gardeur de troupeaux, Concert russe et une grande toile représentant Le siècle d'Auguste et l'apparition de Jésus-Christ, acquise par le ministère d'État. Sa réputation augmenta énormément au Salon de 1857, où il exposa sept tableaux d'un genre plus populaire, entre autres : La Sortie du bal masqué et Le Duel de Pierrot.
En 1859, il envoya au salon une Mort de César et deux petites compositions, pleines de détails érudits, l'une retraçant un détail de gladiateurs et intitulée Ave Cæsar, l'autre représentant Le Roi Candaule. En 1861, il fit paraître : Phryné devant l'aréopage, Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie, Les Deux Augures. Au même salon, il envoya une scène orientale particulièrement finement observée et rendue, Le Hache-paille égyptien, et une merveille d'exécution minutieuse, Rembrandt faisant mordre une planche à l'eau-forte. Ses meilleures œuvres lui ont été inspirées par le courant orientaliste : Le Prisonnier et le Boucher turc, La Prière, La Porte de la mosquée El-Hacanyn, Le Marché d'esclaves, Le Marché ambulant au Caire et Promenade du harem.
Il a fréquemment peint des scènes historiques telles que Louis XIV et Molière (1863), La réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau (1865) et La mort du Maréchal Ney (1868).
Dès 1862, ses toiles connaissent une large diffusion, surtout due au fait qu'il a épousé Marie Goupil, la fille d'Adolphe Goupil, un éditeur d'art renommé.
Gérôme a aussi été un habile sculpteur. Son Rétiaire et son Sagittaire sont deux figurines excellentes. Ses groupes Gladiateurs, Anacréon, Bacchus et l'Amour, et ses statues d'Omphale (1887) et de Bellone (1892) (cette sculpture, en ivoire, métal et pierres précieuses, fut exposée à l'Académie Royale de Londres et attira énormément l'attention), Tanagra, sont tout autant d'œuvres remarquables. Il entreprit aussi une série de sculptures de conquérants, travaillées dans l'or, l'argent et les gemmes : Bonaparte entrant au Caire (1897), Tamerlan (1898) et Frédéric le Grand (1899). C'est aussi à Gérôme qu'on doit la statue de duc d'Aumale qui se trouve devant le château de Chantilly (1899).
En 1864, il devient professeur de peinture à l'École des beaux-arts.
Gérôme rencontra un large succès de son vivant, si quoiqu'il eut son buste dans la cour de l'Institut. Son mariage avec Marie Goupil, la fille d'un des grands marchands de tableaux de l'époque, Adolphe Goupil, contribua à son succès commercial, surtout aux États-Unis, où son beau père répandit les reproductions photographiques de son œuvre. Pourtant, à la fin de sa vie, sa farouche hostilité envers les impressionnistes, qu'il considérait comme «le déshonneur de l'art français», contribua au déclin de sa popularité.
Quelques œuvres dans les musées...
- Le combat des coqs, 1846, huile sur toile, Musée d'Orsay, Paris.
- Les Mouettes, vers 1902, huile sur toile, 60 x 92 cm, Musée Garret, Vesoul.
- Golgotha Consummatum est, 1867, huile sur toile, 63.5 x 98 cm, Musée d'Orsay, Paris.
- Paysages d'Orient, 1868, huile sur toile, 24 x 32 cm Musée Garret, Vesoul.
- La Danse, marbre, h. 87 cm, (inspirée de Loïe Fuller (1862-1928), fameuse danseuse et chorégraphe américaine), Musée Garret, Vesoul.
- Femmes au bain, huile sur toile, 66 x 55 cm, Musée Garret, Vesoul.
- Prisonnier de guerre à Rome, huile sur toile, 108 x 91 cm, Musée Garret, Vesoul.
Citations...
- "J'aime mieux trois touches de couleurs sur un morceau de toile que le plus vif des souvenirs. " (Gérôme, notes autobiographiques).
- "Je crois que je mérite d'être légèrement tranquille, j'ai eu quarante-cinq visites et sur quarante-cinq, il y en a eu quarante-deux qui ont parlé du tableau de Gérôme !" (Proust, " Du côté de chez Swann, 1913) "
Influence
Élève de Paul Delaroche et de Charles Gleyre, il a eu à son tour de nombreux élèves parmi lesquels : Maxime Faivre, Pascal Dagnan-Bouveret, Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy, Thomas Eakins, Prosper Henri Wirth, Frank Boggs, Frederick Bridgman, Kenyon Cox, Jules Flour, Paul-Maurice Duthoit, Julian Alden Weir, Dennis Miller Bunker, William DeLeftwich Dodge, Alexander Harrison, Robert Lee MacCameron, Siddons Mowbray, Émile Nickels, Harper Pennington, Georges Picard, William Picknell, Julius Stewart, Abbott Thayer, Douglas Volk, Wyatt Eaton, Lawton Parker, Fernand Pelez de Cordova, Eugène François Deshayes, François-Maurice Roganeau, Albin Meyssat, Vassili Verechtchaguine, Alexandre Bloch, Alexandre Rapin et Léon Bakst.
D'après Louis Barbier, Vincent van Gogh et Henri de Toulouse-Lautrec auraient aussi été ses élèves.
Il était le beau-père du peintre Aimé Morot.
Voir aussi
Source
- Nouveau Larousse illustré, 1898-1907, publication dans le domaine public.
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