Eugène Boudin

Eugène-Louis Boudin est un peintre français, né à Honfleur le 12 juillet 1824, mort à Deauville le 8 août 1898. Il fut l'un des premiers peintres français à saisir les paysages hors d'un atelier.



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Eugène Boudin
Portrait d'Eugène Boudin
Portrait d'Eugène Boudin
Naissance 12 juillet 1824
Honfleur
Décès 8 août 1898
Deauville
Nationalité Drapeau de la France
Activité (s) Peinture
Élèves Claude Monet
Mouvement artistique Impressionnisme
Récompenses Médaille d'or à l'Exposition universelle de 1889

Eugène-Louis Boudin est un peintre français, né à Honfleur (Calvados) le 12 juillet 1824, mort à Deauville (Calvados) le 8 août 1898. Il fut l'un des premiers peintres français à saisir les paysages hors d'un atelier. Grand peintre de marines, il est reconnu comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme.

Biographie

Plage à Trouville.
Canal à Bruxelles.
Impératrice Eugénie sur la plage à Trouville.

La carrière de papetier

Eugène Boudin est né à Honfleur, en Normandie, fils de Léonard-Sébastien Boudin et de son épouse Marie-Félicité Buffet. Son père était marin sur les bateaux assurant la liaison Le Havre-Hambourg.

En 1835, sa famille déménage au Havre, où son père l'établit comme commis chez l'imprimeur Joseph Morlent, puis chez le papetier Alphonse Lemasle. Il commença à travailler l'année suivante comme assistant dans une boutique de papetier-encadreur.

Les débuts artistiques

En 1844, alors âgé de 20 ans, Eugène Boudin fonde sa propre papeterie. Dans le cadre de son travail, il entra en contact avec des artistes des environs, surtout Constant Troyon, Eugène Isabey, Charles Baudelaire, etc. Eugène se mit alors à dessiner, puis à 22 ans – encouragé par Jean-François Millet et Thomas Couture – il abandonna le monde du commerce et se lança dans une carrière artistique. Il suit des cours à l'école municipale de dessin du Havre et ne se consacre alors plus qu'à la peinture.

En 1850, grâce au soutien du journaliste Alphonse Karr mais aussi de Constantin Troyon et Thomas Couture, il reçoit du conseil municipal du Havre une bourse d'étude de 1.200 francs par an, afin d'aller étudier la peinture à Paris pendant trois ans. C'est ainsi que, le 30 juin 1851, il rejoint la capitale et étudie la peinture au sein de l'atelier d'Eugène Isabey ainsi qu'au Louvre où il s'inscrit comme élève copiste. Eugène Boudin y réalise des copies de peintures de maîtres pour quelques amateurs, ce qui lui permet d'approfondir son apprentissage.

Dès 1855, il adopte un rythme de vie spécifique passant ses hivers à Paris et ses étés en Normandie à Honfleur, tout en séjournant régulièrement en Bretagne à Douarnenez, Tréboul et ses environs. À Pontrieux, il peint les bateaux terre-neuvas et «Un an avant sa mort, il fait un long voyage entre Le Croisic et la pointe du Raz en passant par Pont-Aven» [1].

Boudin fait sa première exposition en 1857 à Paris et la même année il parvient à vendre une vingtaine de ses toiles à l'occasion d'une vente aux enchères au Havre.

Au cours de l'année 1859, le peintre – alors âgé de 35 ans – expose sa première toile au Salon à Paris : Un pardon à Saint-Anne-la-Palud. Il se fait remarquer pour ses atmosphères et ses pastels originaux, et reçoit conseils et hommages du poète Charles Baudelaire. Il se lie aussi d'amitié avec Gustave Courbet qui, ayant remarqué une peinture de Boudin chez un commerçant parisien, chercha à rencontrer son auteur. Il fait la connaissance de aussi le peintre hollandais Johan Barthold Jongkind et en particulier Claude Monet qu'Eugène Boudin initiera à la peinture en plein-air.

Le 14 janvier 1863, Eugène Boudin se marie avec Marie-Anne Guédès, née le 17 avril 1835 à Ruzaden, près d'Hanvec. En février de la même année, il s'installe à nouveau à Paris mais en septembre revient en Normandie à Trouville, à proximité de Courbet qui est à Deauville et de Monet et Jongkind qui résident à Honfleur.

Après un cours séjour à Bruxelles fin 1870, il poursuit son travail de peintre de marine.

Le tournant impressionniste

En 1874, il participe à la première exposition «impressionniste», qui se tient à Paris dans les studios du photographe Félix Nadar. Par la suite, les expositions impressionnistes se tiendront dans les locaux du marchand d'art Paul Durand-Ruel.

À partir de cette date, il passera pour un des précurseurs de ce mouvement, quoiqu'il ne se considéra jamais lui-même comme un grand innovateur. Sa réputation grandissante lui permit d'effectuer de nombreux voyages dans les années 1870. Il visita surtout les Flandres, les Pays-Bas, le sud de la France mais aussi l'Italie, où il découvre différents courants artistiques du XIXe siècle.

Il continue d'exposer à Paris et reçoit la médaille de la troisième place du Salon de 1881 avec son œuvre La Meuse, à Rotterdam. En 1886, plusieurs de ses œuvres apparaissent à la grande exposition impressionniste organisée à New York par Durand-Ruel. Il obtient ensuite la médaille d'or lors de l'Exposition universelle de Paris de 1889 avec les deux toiles qu'il expose : Un coucher de soleil et Marine - Les Lamaneurs. La même année, son épouse décède le 24 mars.

La villa Breloque à Deauville où le peintre vécut et mourut en 1898.

Malade, il s'installera en 1892 à Villefranche-sur-Mer, sur la côte d'Azur. La même année, Eugène Boudin est sacré chevalier de la Légion d'honneur par le peintre symboliste Pierre Puvis de Chavannes qui l'avait d'autre part convaincu de rejoindre la société nationale des beaux-arts. Il entreprendra des voyages réguliers à Venise jusqu'en 1895 en quête d'inspirations.

En 1898 – tandis qu'il est à Paris et se sent défaillir – il demande à mourir «face à la mer» et se fait transporter à Deauville. Il décède le 8 août au matin dans la villa Breloque au 8, rue Oliffe, et est enterré le 12 août au cimetière Saint-Vincent – dans le quartier de Montmartre – à Paris.

Son œuvre

Eugène Boudin était un peintre marin, expert en matière de rendu de tout ce qui est lié à la mer ainsi qu'à ses rivages. Il peignit surtout de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés ; mais aussi celle des familles bourgeoises du XIXe siècle sur les plages de Normandie.

L'importance du ciel et des effets atmosphériques dans ses peintures lui valut d'être surnommé le «roi des ciels» par le peintre français Camille Corot. Il attachait en effet une grande importance au soleil, aux nuages, au ciel ainsi qu'à leurs effets changeants sur le paysage en mouvement.

Au cours de sa vie, il aura peint près de 4 500 tableaux et laissé tout autant de dessins, pastels et aquarelles.

Quelques tableaux

Galerie

Distinctions

Voir aussi

Notes et références

  1. Notice de Denise Delouche, dans Les Noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, 1997, p. 56. Au moins onze rues portent son nom en Bretagne.

Bibliographie

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